EVALUATION DE LA RELATION ENTRE ABONDANCE RELATIVE DU LAPIN ET MESURES DE GESTION POST-INCENDIE FORESTIER

Ceci est le résumé de la présentation effectuée lors de la VIe rencontre d'études de Sant Llorenç del Munt i l'Obac (10 novembre 2005) par Àlex Rollan, Albert Tintó et Joan Real, membres de l'Equipe de Biologie de la Conservation - Aigle de Bonelli du Département de Biologie de l'Université de Barcelone.

Le Lapin de garenne (Oryctologus cuniculus) est une espèce-proie clé des écosystèmes méditerranéens, ainsi que l'une des principales espèces de petit gibier. Ces dernières décades, la population de lapin du Parc Naturel de Sant Llorenç del Munt i l'Obac (province de Barcelone), tout particulièrement de la partie haute de la vallée du Ripoll, a souffert d'un important déclin à relier au changement d'habitat, aux maladies et à une mauvaise gestion cynégétique. L'objectif du présent travail est l'étude de l'évolution des populations de ce lagomorphe depuis l'incendie de forêt de 2003 et leur réponse à divers types de gestions sylvicoles post-incendie.

A cette fin, dans la première phase de l'étude, 41 parcelles d'étude de 100 m x 100 m, de 5 types, ont été délimitées. Dans chacune d'elles, nous avons réalisé un échantillonnage de l'abondance de lapin (2ème quinzaine de juin 2005) et de la structure de végétation. Nous avons également consigné des paramètres tels que l'altitude, la pente, l'orientation et la lithologie dominante. Les premiers résultats obtenus, à partir d'un échantillon de parcelles avec branchages brûlés (n=19), semblent indiquer que le lapin préfère les habitats ouverts, sans branchages brûlés, et avec un faible couverture végétale de 0-0,5 m.

La seconde phase de l'étude (automne 2005) prévoie la création de parcelles où les branchages brûlés seront retirés et l'abondance de lapin sera comparée à celle de parcelles non gérées (où la présence de branchages brûlés persistera) ainsi qu'à celles de parcelles soumises à d'autres types de gestion forestière (parcelles où les arbres ne sont pas coupés, zones dénudées) et à des parcelles brûlées. L'objectif final est de connaître l'évolution et le stade des populations de lapin dans une zone incendiée et de savoir quelles sont les pratiques sylvicoles les plus appropriées pour améliorer les populations de lapin après un incendie de forêt, ainsi que de créer des parcelles démonstratives d'une gestion soutenable de ces populations.